Comment poser du carrelage ? Guide complet

Comment poser du carrelage : étapes préparatoires

Première installation ou rénovation, vous vous lancez dans la pose de carrelage dans votre maison. En réalisant la pose vous-même (sans faire appel à un carreleur professionnel), vous économisez le prix de la main d’oeuvre, mais il vous faudra être méthodique et bien informé. La pose du carrelage se déroule en plusieurs étapes successives qu’il faut respecter dans l’ordre (préparation, traçage, collage, coupes, joints, etc.). De nombreuses questions se posent alors : comment faire une pose du carrelage durable et professionnelle ? Par où commencer et quels outils utiliser ?

Autant de questions que se posent les bricoleurs en recherche d’informations face à ce chantier technique. Pas d’inquiétude : avec une bonne préparation, quelques astuces de pro et en respectant les règles de l’art, poser du carrelage est tout à fait accessible même en DIY. Ce guide complet détaille comment poser du carrelage grâce à une méthodologie experte et pédagogique pour vous permettre de réussir la pose pas à pas au sol comme au mur, du calepinage initial aux finitions.

Vérification du support et préparation de la pose

Avant de poser du carrelage, la phase préparatoire est déterminante. Un adage de carreleur dit qu’un chantier bien préparé est un chantier à moitié réussi. La première chose à faire est d’examiner le sol ou le mur qui va recevoir le carrelage. Qu’il s’agisse d’un plancher ou d’une paroi, sa surface doit être saine, sèche, propre, et surtout plane (bien à niveau) La planéité du support est cruciale : un écart de niveau pourrait provoquer des défauts d’alignement ou une adhérence insuffisante de la colle. Utilisez une règle de maçon et un niveau à bulle pour contrôler la surface.

Si le support présente des irrégularités (trous, bosses) ou n’est pas de niveau, corrigez-le avant la pose. Par exemple, appliquez un ragréage (enduit de nivellement) sur un sol pour le remettre à niveau. Sur un mur, enduisez pour lisser ou utilisez un primaire d’accrochage sur une surface très lisse ou poreuse. Assurez-vous également que la surface soit bien propre : poncez les résidus de colle ou de peinture, dégraissez au besoin, dépoussiérez et laissez bien sécher.

Si vous posez sur un ancien revêtement (carrelage existant, dalle béton, parquet ancien), des précautions supplémentaires s’imposent. Il est possible de coller du carrelage sur un ancien carrelage ou sur un sol en parquet, mais uniquement si celui-ci est parfaitement stable, adhérent et préparé. En cas de doute sur la planéité ou l’adhérence d’un sol existant, mieux vaut enlever l’ancien revêtement. Enfin, pensez à vérifier l’humidité du support : une chape béton neuve doit être suffisamment sèche (attendre environ 4 semaines par cm d’épaisseur) avant de carreler, et les surfaces sensibles à l’humidité doivent être étanchéifiées si c’est le cas (ex : appliquer une sous-couche d’étanchéité à l’eau sous un carrelage de douche italienne).

Choix des matériaux et outils indispensables

Bien s’équiper est un prérequis pour réussir à poser du carrelage dans de bonnes conditions. Commencez par choisir un carrelage adapté à la destination (intérieur, extérieur, pièce humide, grand format…) de votre projet. Pour un sol intérieur, le grès cérame émaillé ou pleine masse est recommandé (matériau solide, peu poreux, idéal en pièces humides). Pour un mur intérieur, optez pour un carreau plus léger (faïence murale par exemple). En extérieur, utilisez un carrelage spécial extérieur, antidérapant et ingélif (résistant au gel). Vérifiez les normes si nécessaire : par exemple, la norme de glissance (adhérence) notée R, on conseille un niveau R11 minimum pour une terrasse afin d’éviter les glissades. Prévoyez une quantité de carreaux suffisante avec une marge d’environ 10 % pour couvrir les coupes et la casse éventuelle.

Côté produits de pose, il vous faudra : un mortier-colle (colle à carrelage) adapté (colle standard C1 ou C2, colle flex déformable pour plancher chauffant ou support soumis à variations, colle époxy bi-composant pour conditions extrêmes), ainsi qu’un mortier de joints pour le jointoiement final. Un mortier de joint hydrofuge (spécial pièces humides) est utile pour les douches et salles de bains. Lisez attentivement les instructions du fabricant pour la préparation (dosage, temps de repos, durée d’utilisation du mélange) et l’utilisation de chaque produit.

En termes d’outils, voici la liste des indispensables pour poser du carrelage comme un pro :

  • Carrelette (coupe-carreaux manuel) ou scie électrique sur table (disque diamant) pour réaliser les découpes de carreaux.
  • Truelle et/ou spatule langue-de-chat pour prendre la colle et l’étaler grossièrement.
  • Peigne à colle (spatule crantée) pour “peigner” le mortier-colle sur le sol ou le mur, avec des dents adaptées au format des carreaux (ex : dents de 8 mm pour du carreau 30×30 cm).
  • Maillet en caoutchouc pour tapoter et caler les carreaux sans les casser.
  • Niveau à bulle et règle de maçon pour contrôler l’alignement de vos rangs de carreaux et la planéité du travail au fur et à mesure.
  • Croisillons (petites croix en plastique) de la largeur de joint souhaitée (ex : 2 à 5 mm) pour séparer régulièrement les carreaux.
  • Mètre et crayon pour les mesures et tracés.
  • Batte de carreleur (planchette ou longue règle plate) pour aplanir plusieurs carreaux adjacents en les frappant légèrement ensemble (utile surtout pour le carrelage mural).
  • Seau, malaxeur (embout mélangeur sur perceuse) pour préparer le mortier-colle de façon homogène.
  • Éponge, seau d’eau propre, raclette en caoutchouc (taloche à joints) et chiffon sec pour le jointoiement et le nettoyage final.
  • Genouillères, gants, lunettes de protection pour travailler en sécurité et confortablement.

Note : L’achat ou la location de ces outils représente un certain prix, mais ils vous serviront pour vos futurs travaux. La plupart de ces outils peuvent également se louer en magasin de bricolage spécialisé, ce qui permet de limiter le prix de votre chantier.

Calepinage : plan de pose et traçage des repères

Le calepinage désigne le plan de disposition des carreaux. Cette étape d’anticipation est essentielle pour un résultat final harmonieux. Elle consiste à définir à l’avance l’emplacement de chaque carreau, en particulier le point de départ de la pose, et à prévoir où tomberont les coupes. Un bon calepinage permet de réduire les chutes, d’optimiser les achats de matériel et d’éviter les mauvaises surprises en cours de route (ex : un tout petit morceau de carreau en bout de ligne, inesthétique, qu’on aurait pu éviter en décalant le départ).

Commencez par prendre les mesures de la pièce pour déterminer le nombre de carreaux nécessaires et anticiper les coupes sur les bords. En général, on cherche à équilibrer les coupes de chaque côté. Par exemple, plutôt que d’avoir un minuscule bout de carreau le long du mur, on décale le calepinage pour avoir des coupes de largeur plus confortable de part et d’autre. De même, assurez-vous qu’au niveau des portes, vous n’ayez pas une coupe trop fine dans l’embrasure. Tracez ensuite des repères au sol ou sur le mur pour vous guider pendant la pose.

La méthode classique est de tracer deux axes perpendiculaires qui se croisent au centre de la surface à carreler (une ligne médiane dans chaque direction). Ces axes vous serviront de base de départ, notamment pour une pose droite. Si vous optez pour une pose en diagonale, le calepinage sera un peu différent : on trace des axes à 45° partant du centre. Prenez le temps de réaliser une pose à blanc (poser quelques carreaux sans colle) sur environ 1 m² pour visualiser le rendu et ajuster le plan si nécessaire. Cela permet de vérifier le motif, l’alignement et la position finale de chaque carreau.

Selon l’effet recherché, décidez aussi du motif de pose. La pose droite (carreaux alignés en grille) est la plus courante. Une variante, la pose décalée (joints en quinconce), consiste à décaler chaque rangée d’un demi-carreau pour casser l’effet régulier. La pose en diagonale se base sur la diagonale de la pièce et se débute par le centre : elle agrandit visuellement une petite pièce, mais demande une grande minutie pour bien aligner les carreaux. Il existe également des motifs plus complexes (chevrons, cabochons, damier…), mais si vous débutez, restez sur les schémas classiques plus simples à réaliser.

Une fois le plan de pose défini, marquez au sol l’emplacement du premier carreau et tracez la ligne de départ correspondante. Il peut être utile de matérialiser cette ligne de pose avec un cordeau à craie (ou un trait de crayon) pour bien la voir. Un bon traçage vous servira de fil conducteur et vous évitera de poser du carrelage de travers.

Astuces : N’oubliez pas de prendre en compte l’épaisseur des joints (les espaces laissés par les croisillons) dans vos mesures de carreaux, surtout pour les découpes en bordure. Pensez également à mélanger les carreaux de différentes boîtes lors de la pose pour homogénéiser les légères variations de teinte ou de calibre entre lots (voir section astuces pratiques plus loin).

Comment poser du carrelage au sol : étapes clés

A ce stade, les étapes préparatoires sont terminées ; place aux étapes pratiques de la pose du carrelage au sol. Il est temps de passer à la pratique et de voir comment poser du carrelage au sol étape par étape.

Application de la colle et pose des premiers carreaux

Préparez d’abord votre mortier-colle selon les indications du fabricant. Gâchez (mélangez) la poudre de colle dans un seau en ajoutant l’eau progressivement, idéalement avec un malaxeur monté sur perceuse, jusqu’à obtenir une pâte homogène et onctueuse sans grumeaux. Laissez reposer quelques minutes si recommandé (temps de maturation).

Commencez par étaler la colle sur le sol à l’endroit où vous placerez vos premiers carreaux. Travaillez par petites surfaces d’environ 1 m² à la fois, afin que la colle ne sèche pas avant la pose du carrelage dessus. A l’aide de la truelle, déposez du mortier-colle puis peignez la colle avec le peigne à colle (tenu incliné à ~60°) pour former des sillons réguliers. Ces stries uniformisent l’épaisseur et améliorent l’adhérence sous les carreaux. Veillez à maintenir une épaisseur de colle constante. Si la colle déborde hors de la zone prévue, retirez l’excédent pour ne pas créer de surépaisseur.

Placez ensuite le premier carreau avec soin sur la zone encollée, en suivant vos lignes de repère. C’est le carreau de base : son bon positionnement conditionne tout le reste de la pose. Posez-le bien droit puis appuyez fermement et tapotez-le légèrement avec le maillet en caoutchouc pour le fixer. Contrôlez immédiatement avec le niveau à bulle que ce carreau est bien à plat et de niveau. Ajustez si besoin en tapotant un peu plus ou en ajoutant/retirant un peu de colle sous le carreau.

Placez des croisillons aux coins du carreau, là où viendront ses voisins, afin de réserver l’espace des futurs joints. Ne les enfoncez pas complètement pour pouvoir les retirer ensuite.

Continuez en posant les carreaux suivants de la même manière jusqu’à compléter la première rangée. Utilisez des croisillons à chaque angle de carreau pour assurer un écartement régulier. Au fur et à mesure, contrôlez l’alignement et la planéité : posez la règle de maçon sur plusieurs carreaux alignés et vérifiez qu’elle affleure bien partout (signe que tous les carreaux sont au même niveau). Si un carreau dépasse (bord plus haut que ses voisins), tapotez-le davantage pour le remettre de niveau. Si au contraire il est trop bas (creux), soulevez-le doucement et rajoutez un peu de colle en dessous lors de la pose du carrelage au sol.

Progressez ainsi étape par étape, rang par rang. Respectez votre plan de pose : par exemple, en pose droite, alignez chaque nouveau carreau sur le précédent selon les axes; en pose décalée, démarrez la seconde rangée par un demi-carreau si c’est le motif choisi, etc. Prenez régulièrement du recul pour vérifier le rendu d’ensemble.

Astuces de pro : Si vos dalles sont de grand format (au-delà de ~30 cm de côté) quand vous poser du carrelage, pratiquez le double encollage : encollez à la fois le sol et le revers des carreaux (une fine couche de colle sur le dos). Cela assure une meilleure adhérence et évite les vides d’air sous le carreau, surtout en extérieur ou pour de grands formats. Par ailleurs, gardez une éponge humide à portée de main pour essuyer immédiatement la colle qui déborde sur la surface ou remonte entre les joints avant qu’elle ne durcisse.

Continuez de poser du carrelage sur toute la surface prévue. Veillez à conserver le même espace de joint entre chaque carreau grâce aux croisillons. Tant que la colle est fraîche (ouverte), vous pouvez ajuster légèrement la position des carreaux. En général, vous disposez d’une dizaine de minutes pour repositionner un carreau avant que la colle ne commence à prendre. Passé ce délai, évitez d’y toucher pour ne pas compromettre son adhérence.

Découpe des carreaux

En approchant des murs, des angles et des obstacles (tuyaux, seuil de porte, WC…), vous devrez découper des carreaux sur mesure. La découpe est une opération délicate qui nécessite précision et prudence.

Pour une coupe droite en bordure, mesurez l’espace restant à couvrir en prenant en compte la largeur du joint. Soustrayez l’épaisseur d’un croisillon de la mesure pour anticiper le joint de dilatation en périphérie du sol. Reportez ces mesures sur le carreau à couper en traçant un trait net au crayon.

Utilisez la carrelette pour couper le carreau : alignez le trait de coupe avec l’axe de la machine, incisez la surface en appuyant sur le levier puis cassez d’un coup sec. Pour des matériaux plus épais ou des coupes d’angle, employez une meuleuse avec disque diamant ou une scie électrique à eau (avec refroidissement) pour plus de facilité.

Si vous avez des découpes spéciales (contour de tuyau rond, découpe en L autour d’un angle sortant), munissez-vous d’une pince à carreaux (pince bec-de-perroquet) pour grignoter la céramique progressivement, ou d’une scie cloche diamantée sur perceuse pour les trous circulaires (ex : passage d’un tuyau). Ces outils spécialisés permettent des coupes nettes et précises. N’oubliez pas de porter des lunettes de protection lors des découpes, les éclats de carrelage pouvant être coupants.

Positionnez à blanc les carreaux découpés pour vérifier leur ajustement avant de les coller. Encoller ensuite le sol et le dos de ces morceaux (double encollage conseillé sur les petites coupes) puis posez-les comme les autres carreaux.

Séchage, retrait des croisillons et réalisation des joints

Après avoir fini de poser votre carrelage, il faut laisser la colle durcir sans sollicitation. Le temps de séchage minimum est généralement de 24 h (voire plus selon la colle et la température). Interdiction de marcher sur le carrelage frais pendant ce laps de temps, sous peine de déplacer des carreaux. Si vous carrez une terrasse extérieure, protégez-la d’une pluie éventuelle pendant la prise (bâche tenue au-dessus sans toucher le carrelage).

Une fois la colle durcie (le lendemain ou surlendemain), retirez délicatement tous les croisillons d’espacement entre les carreaux. En général, ils se délogent facilement à la main ou à l’aide d’un petit outil pointu. Veillez à n’en oublier aucun dans un joint.

Il est temps de passer à la dernière étape de la pose : le jointoiement. Préparez le mortier de joint dans un seau en respectant le dosage indiqué par le fabricant. Le mortier de joint (ciment + sable très fin, éventuellement coloré) doit former une pâte crémeuse et homogène.

Étalez le mortier à joint sur environ 2 m² de surface à l’aide de la raclette en caoutchouc, en le faisant pénétrer dans les interstices par des passes diagonales par rapport aux carreaux. Remplissez bien tous les joints. Une fois les joints bien garnis, raclez le surplus en passant la raclette en diagonale pour ne pas creuser les joints.

Laissez tirer (sécher) le mortier quelques minutes (généralement 10 à 30 min, selon la température) puis passez une éponge humide pour lisser les joints et nettoyer le voile de ciment sur les carreaux. Rincez fréquemment l’éponge pour ne pas laisser de film ciment sur le carrelage. Essorez bien l’éponge – elle doit être à peine humide pour ne pas creuser le joint en le mouillant trop.

Après séchage complet des joints (attendez 24 h de plus), un léger voile terne peut subsister sur les carreaux : c’est le voile de ciment. Lustrez la surface avec un chiffon sec pour l’éliminer (ou un produit spécial décapant ciment en cas de voile résistant). Vos joints sont maintenant terminés et votre carrelage est posé !

Conseil : N’oubliez pas de ménager un petit espace en périphérie du carrelage le long des murs, sans mortier de joint. Cet espace d’environ 5 à 8 mm sert de joint de dilatation pour absorber les éventuelles dilatations du carrelage. Il se dissimule sous les plinthes ou un joint silicone en finition. De même, dans les angles entre un mur et le sol (ou deux murs), utilisez de préférence un joint de silicone sanitaire plutôt que du mortier de joint classique : le silicone, souple, absorbera les mouvements et assurera l’étanchéité.

Erreurs fréquentes lors de la pose de carrelage

Poser du carrelage soi-même n’est pas très compliqué, mais demande de la rigueur. Voici les principaux pièges à éviter pour ne pas gâcher vos efforts :

  • Bâcler la planification et la préparation : Ne négligez pas le calepinage initial ni la préparation préalable. Un départ mal planifié ou un sol mal préparé entraînera des défauts (alignement approximatif, carreaux mal collés…). Ne brûlez pas ces étapes préliminaires. Prenez le temps de bien organiser votre chantier avant de coller le premier carreau.
  • Oublier de faire les joints : Des carreaux posés sans joints ou avec des joints insuffisants, c’est l’assurance de problèmes. Les joints sont indispensables à la solidité et à la tenue de l’ouvrage. N’oubliez pas cette étape finale et soyez généreux lors du remplissage des joints.
  • Négliger le nettoyage : Une fois la pose terminée, il faut impérativement enlever les résidus de colle et le voile de ciment sur le carrelage. Un nettoyage bâclé nuira à l’esthétique et à la durabilité : les excédents de mortier doivent être retirés avec soin. Un carrelage mal nettoyé peut rester terne ou tacher plus vite.
  • Utiliser des matériaux inadaptés : Employer une colle bas de gamme ou inappropriée (par exemple une colle intérieur en extérieur, ou coller de la faïence murale au sol) peut causer des désordres. Chaque type de carrelage a son usage : les faïences ou pâtes de verre sont trop fragiles pour un sol, tandis que les carreaux de sol peuvent aller au mur (si le mur peut supporter leur poids). Choisissez des matériaux de qualité et cohérents avec leur destination (ex : colle spéciale grand format pour les larges dalles, etc.).

Vous savez désormais tout pour mener à bien votre pose de carrelage. Un chantier réussi est un chantier bien préparé : ne négligez aucune des étapes du processus, restez rigoureux et patient dans votre travail, et vous pourrez poser du carrelage sans le moindre problème ! Le mystère de comment poser du carrelage est désormais levé, il ne vous reste plus qu’à passer à l’action !

Comment poser du carrelage mural : spécificités et étapes

Les principes généraux restent les mêmes qu’au sol (préparation, collage, joints). Comme au sol, procédez par étapes successives : préparation du mur, traçage, pose rangée par rangée, etc. Cependant, la pose murale comporte ses propres défis : la gravité qui fait glisser les carreaux, la nécessité d’un alignement vertical parfait, et souvent la présence d’éléments à contourner (robinetterie, prises, meubles). Voici les points-clés pour réussir un carrelage mural, que ce soit pour une douche ou en crédence de cuisine.

Préparation du mur : Comme pour le sol, le mur doit être préparé soigneusement. Le support doit être sain, sec, lisse et solide pour supporter le poids du carrelage. Si le mur présente des restes de colle ou une peinture écaillée, décapez et poncez. Lessivez un mur gras (cuisine) pour assurer l’adhérence. Sur du placoplâtre ou un ancien carrelage mural, appliquez un primaire d’accrochage. Contrôlez l’aplomb du mur (verticalité) avec un niveau : s’il est trop creux ou bombé, rattrapez-le avec un enduit de lissage. Dans les pièces humides (ex : parois de douche), traitez l’étanchéité des supports sensibles avant de carreler (bandes d’étanchéité dans les angles, sous-couche liquide sur les murs de douche, etc.).

Traçage des repères et pose d’un tasseau : Pour démarrez un carrelage mural bien droit, il est conseillé de fixer provisoirement un tasseau horizontal (une latte de bois parfaitement droite) sur le mur, qui servira de support à la première rangée de carreaux. Tracez une ligne horizontale bien de niveau à la base du mur, à par exemple une hauteur d’un carreau du sol. Vissez le tasseau le long de cette ligne (après avoir vérifié l’absence de canalisation à cet endroit avec un détecteur). Ce tasseau supportera les carreaux pendant la pose et évitera qu’ils ne glissent vers le bas. Tracez aussi une ligne verticale (au centre du mur ou à l’endroit de départ choisi) pour vous servir d’axe d’alignement. L’idéal est d’utiliser un niveau laser qui projettera ces lignes horizontales et verticales sur le mur, mais un niveau classique et une règle droite peuvent suffire.

Pose des carreaux muraux : Préparez la colle à carrelage comme vu précédemment. Utilisez de préférence une colle spéciale mur, à la consistance plus épaisse (dite « colle non glissante »). Commencez à coller au-dessus du tasseau de support. Étalez la colle sur le mur sur une surface de 2 ou 3 carreaux à la fois. Enduisez avec la truelle puis striez avec le peigne à colle, comme pour le sol, en formant des sillons réguliers.

Placez votre premier carreau mural sur le tasseau, en l’alignant avec votre repère vertical. Appuyez fermement et tapotez toute sa surface avec le maillet en caoutchouc pour le fixer. Posez le second carreau à côté, insérez des croisillons entre eux (aux coins) puis continuez la rangée jusqu’à l’autre extrémité. Vérifiez avec le niveau que la rangée reste bien horizontale (le tasseau y aide normalement).

Collez ensuite les rangées suivantes, en procédant de la même manière. Travaillez par zones de quelques carreaux. Encollez également le dos des carreaux si leur format dépasse ~20 cm, pour assurer une meilleure tenue (double encollage). Utilisez des croisillons partout pour des joints réguliers. Si vous avez peur que les carreaux glissent, vous pouvez temporiser la pose de la rangée au-dessus le temps que celle du dessous prenne un peu, ou utiliser des petits cales verticales (ou du ruban de masquage) pour soutenir les carreaux du haut.

Vérifiez régulièrement l’alignement vertical (avec le niveau) et la planéité des carreaux (qu’aucun ne « bascule » par rapport aux autres). Essuyez immédiatement la colle qui déborde sur la faïence en surface.

Astuce : Ne montez pas toutes les rangées à la suite sur toute la largeur du mur. Il est souvent plus simple de carreler par « zones » verticales de 2–3 colonnes de large, surtout si vous devez faire des découpes autour de nombreux obstacles (prises, tuyaux…). Vous pourrez ainsi ajuster plus facilement sans que la colle ne sèche trop vite.

Coupes et pièces spéciales au mur : Vous devrez découper des carreaux autour des prises électriques, arrivées de plomberie, tuyaux de douche, etc. Pour les trous ronds (ex : robinetterie), utilisez une scie cloche diamantée du diamètre adéquat en perçant doucement le carreau (idéalement avant de le coller au mur). Pour des découpes carrées (ex : pour une prise), tracez l’emplacement sur le carreau, percez des trous aux 4 coins de la découpe avec une mèche diamantée puis finissez la découpe à la pince à carreaux en grignotant entre les trous. Une mini-meuleuse avec un petit disque diamant peut également aider pour ce genre de découpe.

Après avoir collé tous les carreaux (en laissant sécher 24 h), retirez les tasseaux de support et les croisillons. Comblez les trous de vis du tasseau avec un enduit. Réalisez les joints de la même manière qu’au sol : mortier de joint appliqué à la raclette en caoutchouc, passes diagonales pour lisser, éponge humide pour finir. Une fois sec, n’oubliez pas d’appliquer du silicone sanitaire dans les angles (jonction mur-mur ou mur-sol) et autour des équipements (receveur de douche, baignoire, évier) pour une étanchéité parfaite.

Focus sur le jointoiement : technique, teinte et finitions

Le jointoiement est l’ultime étape de la pose de carrelage, mais mérite qu’on s’y attarde car il contribue autant à la solidité qu’à l’esthétique de l’ouvrage. Bien réaliser les joints garantit l’étanchéité (notamment dans les pièces humides) et la pérennité de votre carrelage.

Choisir la teinte du joint : Les mortiers de joint existent en plusieurs coloris, du blanc au gris ciment classique, jusqu’aux teintes anthracite, beige, etc. Le choix de la couleur impacte fortement le rendu final. Un joint ton sur ton (proche de la couleur du carrelage) créera une apparence uniforme, tandis qu’un joint contrasté fera ressortir le module de chaque carreau (effet damier, par exemple joints noirs sur un carrelage blanc). Réfléchissez-y lors de l’achat. Les joints très clairs se salissent plus vite au sol (mais éclaircissent la pièce), les joints foncés marquent moins la saleté mais peuvent « rétrécir » visuellement l’espace. Dans une salle de bains, on privilégie souvent un gris moyen ou un blanc cassé, qui résiste bien à l’humidité et ne jaunit pas dans le temps.

Technique de jointoiement : Comme décrit plus haut, la technique est assez universelle. L’outil essentiel est la taloche ou raclette en caoutchouc, qui permet d’étaler le mortier de joint en diagonale par rapport aux carreaux afin de remplir les interstices. La consistance du mortier est importante : trop liquide, il coulera et se creusera en séchant ; trop sec, il sera difficile à étaler et adhèrera mal aux bords des carreaux. Respectez les proportions de mélange recommandées. Remplissez bien chaque joint sur toute l’épaisseur, sans laisser de vide. Une fois le mortier commencé à prendre (il doit ternir en surface sans coller au doigt), passez l’éponge humide pour lisser les joints et nettoyer les carreaux. Rincez l’éponge très souvent en la tordant bien à chaque fois, et travaillez doucement pour ne pas creuser les joints. Si vous constatez un léger creux après séchage (joint un peu trop creusé), vous pouvez refaire un passage de mortier frais pour bien lisser la surface.

Finitions et protection : Après séchage, enlevez le voile terne avec un chiffon sec. Si nécessaire, utilisez un produit décapant spécial voile de ciment. Pensez à poser des plinthes carrelées en bas de murs (pour un sol intérieur) : elles se collent après les joints du sol et seront elles-mêmes jointoyées, assurant une jolie finition et couvrant le joint de dilatation périphérique. Dans les angles sortants (coins de muret ou bord de crédence), utilisez des baguettes de finition pour protéger les arêtes des carreaux et peaufiner l’esthétique. Enfin, dans une douche ou plan de travail, on peut appliquer un traitement hydrofuge sur les joints ciment pour les protéger des moisissures et tâches.

Poser du carrelage selon les zones : intérieur, extérieur, terrasse

Poser du carrelage en intérieur ou en extérieur obéit aux mêmes principes, mais les conditions diffèrent.

  • Intérieur : Vous bénéficiez d’un environnement contrôlé (pas de gel, pas de pluie). Utilisez des colles classiques (C1 ou C2) adaptées à votre sol. Attention toutefois aux cas particuliers comme un plancher chauffant : dans ce cas, choisissez une colle et un joint « flex » déformables (classification C2 S1) qui supportent les variations de température, et respectez impérativement les joints de fractionnement prescrits (généralement tous les 40 m² ou 8 m de longueur max). Pour les pièces humides intérieures (douche), privilégiez des joints hydrofuges et traitez l’étanchéité en amont (receveur de douche étanchéifié, angles des murs au silicone).
  • Extérieur : En extérieur (terrasse, balcon, bords de piscine), il faut tenir compte des conditions climatiques et des mouvements de la structure. Le carrelage extérieur doit être collé sur une dalle béton stable, dotée d’une légère pente (~1,5 % soit 1,5 cm par mètre) pour l’écoulement des eaux de pluie. Utilisez une colle spéciale extérieur (colle C2 E améliorée, résistante au gel et souple). Prévoyez des joints de dilatation en périphérie et tous les ~20 m², à l’aide de profilés spéciaux ou en laissant un espace rempli de silicone. Cela évitera que le carrelage ne se fissure en cas de variations de température. Choisissez un carrelage antidérapant (norme R11 ou plus) et bien épais (plus robuste). Double-encollez systématiquement les carreaux (colle sur la dalle + sur le dos du carreau) pour éliminer tout vide d’air et assurer une adhérence maximale. Ne carrelez pas en plein soleil ou par temps de gel (travailler de préférence entre 5 °C et 25 °C). Après la pose, protégez le carrelage frais des intempéries le temps du séchage initial (24–48 h). Le jointoiement extérieur se fait avec un mortier de joint adapté (hydrofugé, résistant au gel), bien rempli pour ne laisser aucune eau s’infiltrer. Pensez enfin à insérer un joint silicone souple entre le carrelage et la maison (au niveau de la porte par exemple) pour absorber les mouvements différés.

En résumé, comment poser du carrelage sur une terrasse ou en intérieur suit la même logique, mais il faut utiliser des produits adaptés et respecter quelques précautions supplémentaires liées à l’environnement.

Astuces pratiques et conseils techniques

Pour parfaire ce guide sur comment poser du carrelage, voici un florilège d’astuces de carreleurs professionnels qui faciliteront votre travail et garantiront un résultat impeccable :

  • Bien planifier son chantier : organisez à l’avance toutes les étapes (préparation du support, pose à blanc, coupes, etc.) afin d’éviter les imprévus en cours de route.
  • Respecter les temps : respectez les temps de repos de la colle (après mélange) et de séchage. Ne vous précipitez pas pour faire les joints tant que la colle n’est pas durcie (au moins 24 h), si vous marchez dessus trop tôt, vous risquez de déplacer des carreaux. De même, patientez que les joints soient secs avant un nettoyage appuyé ou avant de remettre des meubles en place.
  • Vérifier souvent : ayez le niveau à bulle à portée de main et contrôlez très régulièrement le niveau et l’alignement de vos carreaux pendant la pose. Un petit écart peut se rattraper s’il est pris à temps, mais deviendra grand si vous laissez continuer sur plusieurs rangées. Mieux vaut perdre 10 secondes à ajuster un carreau que devoir tout arracher plus tard !
  • Nettoyer au fur et à mesure : enlevez immédiatement la colle qui remonte entre eux avec une éponge humide, avant qu’elle ne durcisse. De même, nettoyez vos outils (seau, peigne, truelle…) et vos mains fréquemment pendant le chantier pour éviter les amas de colle séchée. Un chantier propre est un chantier plus serein.
  • Utiliser les bonnes techniques de coupe : pour les coupes difficiles, n’hésitez pas à vous entraîner sur une chute de carreau. En utilisant la pince bec-de-perroquet, progressez par petites morsures successives. Avec la meuleuse, coupez sans à-coups en suivant le trait, sans forcer pour ne pas éclater la céramique. Mesurez toujours deux fois avant de couper !
  • Ne pas négliger la sécurité : portez des gants lors de la manipulation de la colle (elle est irritante) et des carreaux coupés (risque de coupure). Mettez des lunettes lors des découpes pour vous protéger des éclats. Travaillez sur des genouillères pour ménager vos genoux. Et bien sûr, faites des pauses régulières pour rester concentré.
  • Soigner les finitions : peaufinez les détails : nettoyez bien le carrelage après le jointoiement, retirez les dernières croix oubliées, lissez les joints de silicone dans les angles (avec un doigt mouillé et savonneux pour un fini net). Ce sont ces finitions soignées qui donneront un aspect pro à votre réalisation.

Avec ces conseils, poser du carrelage n’aura plus de secret pour vous. Camille Tendance spécialiste du carrelage rappelle que la clé d’un projet réussi est la préparation et la minutie à chaque étape. Passez nous voir en magasin  et en showroom pour discuter de votre projet carrelage !

Camille Tendance : matériaux, outils pro et accompagnement d’expert

Notre entreprise, basée à Toulouse, ne propose pas le service de pose de carrelage, nous laissons cette satisfaction du travail bien fait aux bricoleurs et artisans passionnés. En revanche, Camille Tendance fournit tout le nécessaire pour réussir vous-même vos travaux dans les meilleures conditions. Dans notre magasin et showroom de 400 m² dédié au carrelage et à la salle de bains, vous trouverez un vaste choix de carreaux de qualité et au meilleur prix pour tous les projets : grès cérame grand format pour le sol du salon, mosaïque pour la douche italienne, faïence décorative pour la crédence de cuisine, carrelage effet bois pour une terrasse chaleureuse, etc. Nous sélectionnons des produits de qualité et tendances pour que votre intérieur ou extérieur reflète vos envies.

Parce que réussir à poser du carrelage soi-même passe aussi par le savoir-faire, Camille Tendance expert en carrelage à Toulouse vous accompagne avec des conseils d’experts personnalisés. Nos conseillers en magasin, véritables passionnés de carrelage, répondront à toutes vos questions (notamment comment poser du carrelage), que ce soit sur la préparation du support, le choix de la colle, le schéma de pose idéal ou les petites astuces de mise en oeuvre. Nous mettons également à votre disposition des ressources pédagogiques : tutoriels vidéo détaillant pas à pas toutes les étapes de la pose, guides imprimés, et un blog riche en informations pour vous accompagner dans vos recherches de conseils et d’inspiration.

En faisant confiance à Camille Tendance pour vos achats de carrelage et de matériel, vous partez l’esprit tranquille : vous repartez avec les bons produits, les bons outils et une foule de conseils de pros. Que vous soyez un particulier novice ou un carreleur expérimenté, notre équipe s’adapte à votre niveau et à votre projet pour vous fournir un accompagnement sur mesure.

En somme, même si nous ne réalisons pas la pose nous-mêmes, nous faisons tout pour que vous la réalisiez avec succès ! Notre showroom d’inspiration vous aidera à visualiser votre futur intérieur, nos matériaux de qualité et outils professionnels assureront la pérennité de votre ouvrage, et nos tutoriels et conseils vous guideront à chaque étape. Avec Camille Tendance, comment poser du carrelage devient un projet excitant et maîtrisé dont vous serez fier du résultat.

Il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans votre chantier carrelage, bien armé de connaissances et d’astuces. Bonne pose à tous !


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Réalisation

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